C’était une journée de samedi ensoleillée, mais des nuages s’approchaient petit à petit pour obscurcir le ciel. Dans le grand bâtiment où ils étaient, Tsubasa Ayame et sa mère apercevaient à peine le temps. La salle d’attente était pleine à craquer, et ils étaient assis dans un coin depuis bientôt une demi-heure. Le jeune homme devait venir ici toutes les semaines, mais comme sa perte de poids devenait conséquente, c’était toutes les semaines maintenant, avait décidé le médecin. Il subissait une prise de sang, on l’examinait, le pesait, lui prenait la tension. Ses parents refusaient qu’il y aille seul, ils voulaient être au courant de tous les résultats, ils ne laissaient rien passer. Ayame avait été déjà hospitalisé de nombreuses fois, et depuis quelques années que cette maladie hantait leur, ils voulaient qu’il se sente mieux. Mais une semaine après ses sorties de l’hôpital, son poids était en chute libre. C’était toujours ainsi. Une infirmière appela le nom d’Ayame. Le lycéen se leva, suivit par sa mère. Ils suivirent la jeune femme dans une salle d’examen. Elle commença par la prise de sang, qui n’était pas un moment très agréable. Comme il manquait de force, il avait tendance à faire un malaise vagal à la fin de la prise (et comme il devait en plus venir à jeun...). La mère d’Ayame avait apporté cette fois-ci à manger pour qu’il puisse se restaurer. Il mangea avidement le sachet de biscuit, tout en observant l’infirmière s’éloigner avec les tubes contenant son sang. Mais elle revint à peine deux minutes plus tard et commença l’examen. Il enleva son t-shirt, révélant ses côtes, sa peau qui laissait apparaître ses os. Il ferma les yeux pendant cet examen, et ne les rouvrit que lorsqu’elle prit sa tension. Elle était trop basse, comme d’habitude, mais il prenait des médicaments tous les jours pour régler ce problème. Vint alors le moment fatidique : la pesée. S’il pesait moins de quarante kilos, il retournerait de se faire hospitaliser sur le champ. Ayame déglutit. Cette semaine il avait fait trois crises, contre cinq à sept d’habitude. Mais elles avaient été assez violentes... Il monta sur la balance, ses mains tremblaient un peu. Sa mère s’était approché, et était penchée avec l’infirmière sur le chiffre. Ayame regardait droit devant lui. Quand il put descendre, elle posa une main sur son épaule et la serra. Il leva les yeux vers l’infirmière, l’air inquiet. « Quarante kilos et quatre vingt dix grammes, Tsubasa-kun. C’est assez bas, évidemment, mais vous vous maintenez. » Ayame poussa un soupir de soulagement.
Le jeune homme se rhabilla sous les yeux de sa mère. Elle avait l’air triste. La culpabilité s’engouffra dans son esprit et le brouilla. Il adorait ses parents, sa petite soeur, et il savait qu’il leur faisait du mal, en étant incapable de combattre correctement sa maladie. Il posa son front contre son épaule, et elle le serra fort contre elle. Puis elle lui tapota doucement le nuque et il se redressa. Ensemble, ils rejoignirent l’accueil où ils firent la queue pendant une bonne dizaine de minutes. La secrétaire leur remit un nouveau rendez-vous ainsi qu’un compte rendu de la visite médicale. Les résultats de la prise de sang seraient prêts dans la soirée, comme d’habitude. Il était maintenant treize heures passées ; sa mère travaillant jusqu’à midi, ils ne pouvait pas venir avant. C’était maintenant une habitude. Ils sortirent de l’hôpital et s’arrêtèrent devant. « Ayame-kun, je dois repartir travailler. À ce soir, prends soin de toi et surtout, fais attention. » lui dit-elle, un sourire encourageant aux lèvres. « Bien sûr Maman. À ce soir. » Elle partait déjà en agitant la main. Elle lui avait donné six milles yens pour son week end, elle se doutait qu’il avait besoin de se détendre. Pourtant, Ayame se sentait plutôt bien ces derniers temps. Il chercha son portable dans sa poche et l’ouvrit : trois messages de Kenichi. Il souriait d’avance ; son cher compagnon avait tendance à d’abord lui envoyer un premier sms assez long ; puis un deuxième pour lui dire qu’il avait oublié de lui dire quelque chose dans le premier ; et puis un troisième pour s’excuser de lui envoyer autant de messages ! Honda Kenichi était un jeune étudiant âgé de vingt ans, qui travaillait également comme livreur. C’était aussi un vrai phénomène, excellent combattant, mais aussi incroyablement maniaque... Et drôle. Il faisait souvent des bêtises, sans pour autant le vouloir. Ils s’étaient rencontrés il y a maintenant trois mois, Kenichi l’avait secouru alors qu’il était embêté par un groupe de jeunes. Ayame s’était enfui, mais le livreur l’avait retrouvé et lui avait proposé des cours de défense. Les débuts se révélaient difficiles, le boulimique avait peur du noir, ne supportait pas d’être vu par les autres, etc. Il y a deux semaines les choses s’étaient envenimées, et Ayame avait clairement dit à Kenichi ce qu’il pensait de ses manières. Kenichi n’hésitait pas en effet à le toucher, le taquiner, et le pousser à bout sans prendre compte de ses émotions, de ses manières... Une dispute, une crise, une tasse de thé et un tour sur le canapé de Kenichi plus tard, et voilà les deux protagonistes en lune de miel depuis deux semaines.
La présence de Kenichi et ses sentiments étaient un véritable soutien pour Ayame. Cependant, il n’avait encore rien révélé de sa boulimie ou de son anorexie morbide. Il craignait la réaction de son amant, même si ce dernier se montrait soupçonneux quant à sa maigreur. Il savait que c’était un sujet sensible avec le lycéen, alors il évitait d’en parler. Ayame lui était reconnaissant de cette tactique. Et puis de toute façon, quant ils se retrouvaient, ils préféraient faire autre chose que discuter de santé. Ayame et Kenichi avaient rendez-vous à quatorze heures précises non loin de là. Dans ses messages, au téléphone, il lui avait parlé d’une surprise. Le connaissant, il s’attendait à tout ! Surtout si la surprise c’était de l’emmener acheter une nouvelle paire de chaussons à motifs de lapin. Kenichi semblait trouver que les habits avec des lapins lui allaient très bien, et Ayame avait réussi de justesse à l’empêcher de lui acheter un caleçon dans le genre. Il était quatorze heures moins le quart, il était temps qu’il se mette en route. Il tourna la tête. Il cligna des paupières : Kenichi ? La personne avait déjà disparue. Ayame se sentit soudain mal à l’aise. Il refusait catégoriquement que son amant le voit devant un hôpital, qui plus est celui où il se rendait toutes les semaines dans le secret. Il remonta son sac sur son épaule et poursuivit son chemin sans se retourner.
Avec sa passion pour la mode, Ayame mettait un point d’honneur à bien s’habiller. Il portait un jean gris, des chaussures noires. Pour le haut, il avait opté pour une chemise aux manches trois quart à carreaux blanc, rouge foncé, noir et gris foncé. Et par-dessus, son pull gris fétiche, assez ample. Ses cheveux foncés étaient impeccablement coiffés. S’il était méticuleux dans sa façon de s’habiller tous les jours, il redoublait d’efforts pour Kenichi. Comme il n’avait pas un beau corps, il espérait continuer à lui plaire avec de l’élégance et de la finesse. Plus que tout, Ayame redoutait de perdre Kenichi. Le jeune homme marcha pendant dix bonnes minutes pour arriver au point de rendez-vous, près d’une station de métro. Il aperçut à quelques mètres de lui la silhouette élancée et finement musclée de Kenichi, qui regardait autour de lui en se grattant la nuque. Le lycéen accéléra le pas jusqu’à se planter devant lui. « Kenichi ! Vous êtes en avance. » Ayame, rougissant, dansait d’un pied sur l’autre. Il n’arrivait toujours pas à tutoyer Kenichi. « Comment allez-vous ? » Si Kenichi était du genre démonstratif avec ses sentiments, ce n’était pas le cas du boulimique qui préférait les démontrer quand ils étaient seuls. Mais aujourd’hui il avait attisé sa curiosité. « Et cette surprise ? Qu’est ce que c’est ? Vous m’en avez parlé toute la semaine... Je suis curieux. » Et cette semaine, ils n’avaient pas pas pu se savoir. Il lui avait manqué. Il le lui fit comprendre en croisant simplement son regard.
Honda Kenichi
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Sujet: Re: ➝ Honey Vanity ; Kenichi Jeu 2 Juin - 16:23
Voilà quelques jours, quelques semaines même que notre host n’en pouvait plus. Suite aux évènements récents et au combien perturbant pour qu’il en perde à ce point ses habitudes, Kenichi était à l’affut du moindre message, du moindre appel de son cher et tendre qu’il avait rencontré suite à une bagarre. Mais nous n’allons pas faire de flash-back, si ce n’est peut-être dans l’appartement du jeune homme. Il s’en était passé des choses ! Le lycéen qu’il avait pris sous son aile, aussi fragile soit-il avait réussi à franchir la barrière qu’il s’était damné à construire autour de son cœur, le faisant ainsi chavirer, naviguer à travers les eaux calmes, mais aussi les tempêtes. Entre passion et retenu, il avait chamboulé complètement le monde que Kenichi s’était évertué à bâtir. Il l’aimait, certes, mais il ne savait pas comment réagir. Ayame était inexpérimenté, il n’avait visiblement pas eu de retour jusqu’à présent et ça, Kenichi l’avait bien senti puisqu’il lui faisait perdre la tête de ce fait. Mais tout ce tintouin pour dire au final que le jeune homme lui manquait et que ces deux semaines qui étaient passées lui avaient paru plus longues que jamais !
Pour cette raison, notre homme avait décidé de faire une petite surprise à Ayame, un cadeau, quelque chose qui lui fera plaisir… ou pas d’ailleurs. Une petite vengeance mignonne pour ne pas l’avoir réveillé. Il s’était retrouvé en caleçon sur en dehors du hall d’entrée pour voir si Ayame n’avait pas fuit au moment même ou il s’était levé, malheureusement ce n’était pas le cas et il n’avait pas pu lui dire bonjour convenablement, ni même lui préparer un déjeuner digne de ce nom… ou encore lui donner un baiser en guise de « bonne journée » qui lui aurait fait perdre la tête lui aussi… Comme il baillait aux corneilles, le livreur se fit légèrement tirer les oreilles par son premier patron, ayant eu deux heures de cours il s’était rendu au travail pour avoir quelques heures jusqu’en début d’après-midi, s’étant libéré pour passer la journée avec son amant. C’est tout sourire qu’après son service, il rendit tablier, prit une bonne douche, n’oubliant certainement pas son petit sachet ainsi que deux billets dans sa poche. Quelle classe il avait ! Kenichi était sur sa moto, eh oui, monsieur possède un petit bijou, une magnifique Honda RC51 et sur sa belle machine, il avait un peu trop accéléré, rien de bien méchant cependant, mais il était donc arrivé en avance.
Toute la semaine, il avait parlé à son amant de cette fameuse surprise, qui, il en était sur, allait surement lui plaire ! Concernant le petit sachet en fait… c’était une douce vengeance… une belle vengeance cependant puisqu’il voulait juste voir la tête de son aimé quand il découvrira la si belle surprise… qui n’était pas celle-là, bien évidemment. Lorsqu’il le vit sautiller, il sourit, lui caressant la joue, mourant d’envie de l’embrasser, mais il ne voulait pas le brusquer. Tant pis, ce sera pour plus tard ! Ses yeux exprimaient eux aussi le manque qu’il avait ressenti durant ces semaines sans lui, il lui tendit le petit sachet, attendant sa réaction avec impatience.
« Bonjour ! Je vais très bien et toi ? Je sais, je t’ai fait attendre concernant ma surprise, mais elle vaut le détour ! Mon cadeau te plait ? »
Bien entendu, il ne tint pas longtemps en voyant les pommettes rouges de son cher et tendre face au caleçon orné de motif lapin… très rose, qui couraient après des fraises d’ailleurs… magnifiques sous entendus, les fraises… hm… ce qu’il avait envie d’en partager avec Ayame ! Mais Roméo ne voulait pas qu’il y voie de sous entendus et pour se faire n’attendit pas pour lui saisir le poignet délicatement, l’entrainant avec lui vers sa moto.
« En fait, je suis désolé, c’est une mauvaise blague, bien que le caleçon soit a mon goût, ce n’est pas ma véritable surprise qui est… »
Aussitôt, après avoir calmé son fout rire, Kenichi avait repris la parole pour lui prouver qu’il ne se payait pas sa tête, sortant les billets de sa poche arrière en les tendant à Ayame, lui faisant un clin d’œil, tout sourire. Ce qu’il aimait le surprendre ! C’était presque comme si son visage rayonnait tant il appréciait sa compagnie, mais également le voir dans cet état. Bien entendu, il ne voulait pas qu’il fasse de crise comme la dernière fois, il garda sa main dans la sienne. Étant dans un parking, plus ou moins désert, il regarda à droite puis à gauche, s’empressant de tirer docilement le menton du lycéen pour déposer ses lèvres sur les siennes, approfondissant et… se reculant à contrecœur pour susurrer une « surprise » des plus sensuel.
« Un petit séjour à Disney… toi, moi… et Mickey, ça te dis ? »
Mickey bien entendu avait été évoquée ici pour signaler que ce n’était pas une blague, loin de là, excité comme il l’était, Kenichi n’avait aucune envie de décevoir Ayame et c’était d’ailleurs mieux comme ça. Il avait fait souffrir quelques demoiselles… qui avaient cru avoir un peu trop de poigne sur le bel homme qu’il était… mais, non, raté ! Elles n’y étaient pas et prenaient très mal le fait d’être un coup d’un soir malgré que Kenichi avertisse au préalable. Mais passons, cela était fini… puisqu’entre lui et Ayame, si les choses commençaient… il fallait bien être raisonnable et ne pas faire de faux pas pour s’assurer qu’il ne se trompait pas dans ses sentiments. Maintenant, il pouvait le lui dire… mais si Ayame avait une certaine appréhension de dire avec des mots ce qu’il ressentait, Kenichi n’était pas mieux, bien qu’il soit peut-être un peu plus courageux pour ce genre de choses… mais cela n’est du qu’à son expérience. Soit, il s’assit tranquillement, prenant un casque pour le mettre, en tendant un à son homme, lui faisant un nouveau clin d’œil. Il espérait qu’Ayame n’ait pas trop peur de la moto, d’ailleurs, il n’était pas un grand fan de vitesse, mais parfois, lorsqu’il était content, qu’il se sentait bien il pouvait, éventuellement appuyer sur le champignon. Cependant, avec le lycéen… il ne voulait prendre aucun risque et s’il fallait rester dans la file, il le ferait. Il sourit, démarrant, enlevant la béquille avant cela et se retourna pour observer le jeune homme.
« Il me semble… qu’on a de la chance d’être à Tokyo… une heure de route, je pense…, et on y est ! »
Il avança légèrement avec la moto, mais se retourna une nouvelle fois, les deux pieds à terre, tenant donc la moto droite pour sourire et prononcer quelques dernières paroles, afin qu’Ayame puisse cogiter sur le long du trajet, qu’il ne se sente pas seul malgré sa présence également et surtout… qu’il sourit comme il l’avait fait jusqu’à présent, qu’il sourit sans ces moments à broyer du noir et qu’il ne pense qu’aux bonnes choses qui les attendaient.
« Au fait…, je t’aime et ne t’avise jamais plus d’en douter. Oh… et aussi… tu as intérêt à me raconter ta journée ! les SMS… c’est nul, je ne m’y ferais jamais ! »
Tsubasa Ayame
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Sujet: Re: ➝ Honey Vanity ; Kenichi Dim 5 Juin - 14:26
Revoir Kenichi était un vrai bonheur. Ayame avait l’impression de ne pas l’avoir vu depuis des semaines. Il n’avait pas de photo de lui, alors il se contentait d’imaginer son petit ami - ses rêvasseries lui coûtaient, ses parents se demandaient pourquoi il planait autant. Pourvu qu’ils ne découvrent rien ! Son père était un vrai fouineur, et il se doutait que s’il apprenait qu’Ayame sortait avec quelqu’un, la personne en question aurait droit à un interrogatoire en règle. Et puis, son père aimait faire certaines allusions... Parfois très lourdes. Il y était habitué, mais il n’aimait guère cette pratique ! Ayame préférait qu’on laisse tranquille sa vie privée, et la gérer tout seul. Il avait dix sept ans, il n’était plus un enfant... Du moins il aimait le croire.
Kenichi contemplait Ayame comme s’il avait trouvé une perle rare. Il souriait d’une drôle de façon. Ayame prit la main qu’il avait posé sur sa joue pour la caresser, et la serra. C’était un peu délicat en public, mais personne ne faisait attention à eux. Il posa ses lèvres sur ses doigts pour un baiser silencieux et lâcha la main. Inutile d’aller plus loin en pleine foule. Le livreur lui tendit un petit paquet qu’il prit, les yeux grands ouverts. « Bonjour ! Je vais très bien et toi ? Je sais, je t’ai fait attendre concernant ma surprise, mais elle vaut le détour ! Mon cadeau te plait ? » « Ça va... Tiens, qu’est ce que c’est ? », murmura Ayame d’une voix étonnée. Il ouvrit le sachet et en sortit un vêtement. Un vêtement rose... Un caleçon ! Avec des lapins qui couraient après des fraises. Le jeune lycéen sentit son visage rougir. Il regarda autour de lui et dissimula le cadeau dans son emballage. Il bégaya quelques trucs incompréhensibles, tandis que Kenichi s’excusait de ce cadeau. « Mais... vous... » Ayame n’était pas contre ce cadeau, mais lui avoir fait ouvrir en public ! Les fraises étaient son fruit préféré, il ne lui avait jamais dit, mais Kenichi était visionnaire. Ce dernier ne lui laissa pas le temps de réagir complètement tout de suite et l’agrippa par le poignet, l’entraînant avec lui. Kenichi riait comme un fou, et Ayame le suivit avec une expression contrainte. Ce n’était pas drôle ! Kenichi se faisait tout une délire sur Ayame et les lapins, mais lui préférait les chats. Enfin bon, malgré tout il appréciait cette petite attention, et se promit de porter le caleçon le plus souvent possible. Bah, c’était mignon quand même ._.
Kenichi l’emmena sur un parking à moitié rempli, mais vide de toute présence humaine. Ils s’arrêtèrent devant une magnifique moto. C’était la sienne ? Ayame tendit un doigt pour toucher l’engin, impeccablement nettoyé. Kenichi était, encore une fois, très minutieux. Dans le même ordre d’idées, le jeune homme sortit un mouchoir et le passa à l’endroit où il avait touché. Il avait horreur des traces de doigts sur les vitres, ou toutes les surfaces où elles pouvaient se coller. Kenichi regardait autour de lui comme s’il guettait un suspect. Puis il prit son menton. Ayame lui sourit et ferma les yeux pour profiter du baiser qu’il lui accorda. Il se recula pour lui murmurer... Un séjour à Disney ? C’était donc ça la vraie surprise ! Il ne le laissa pas reculer davantage et se jeta dans ses bras. Il s’accrocha à son cou et plaqua sans honte ses lèvres sur les siennes. Miam !
Kenichi le repoussa doucement et se tourna vers sa moto. « Il me semble… qu’on a de la chance d’être à Tokyo… une heure de route, je pense…, et on y est ! » Mais Ayame n’avait pas l’intention de lâcher l’affaire et passer son bras autour de sa taille. « Vous n’êtes pas un peu fou ? C’est cher les billets non ? Mais bon... Je ne vais pas me plaindre. » Ayame s’écarta et Kenichi monta sur la moto, releva la béquille et lui présenta un casque. Il fallait monter la-dessus ? Il ne fit aucun commentaire et se hissa tant bien que mal sur l’engin. Le boulimique mit le casque et cala sa sacoche contre son ventre. Il n’avait pas très envie qu’elle s’envole pendant le trajet. Kenichi démarra la moto et il faillit perdre l’équilibre. Il lui retomba dessus et s’accrocha à lui comme une bouée de survie. Euh, il s’y ferait, c’était juste un coup à prendre... Mais il préférait le vélo, c’était sûr. Kenichi stoppa la moto quelques instants et releva son casque, souriant : « Au fait…, je t’aime et ne t’avise jamais plus d’en douter. Oh… et aussi… tu as intérêt à me raconter ta journée ! les SMS… c’est nul, je ne m’y ferais jamais ! » Hein ? Ayame s’apprêtait à dire quelque chose, mais Kenichi avait remis le casque et redémarrait. Il passa ses bras autour de sa taille tandis que son petit ami prenait la route. Une heure comme ça ? Bon, c’était parti. Mais Ayame était paralysé par les paroles de Kenichi. Il le lui avait carrément dit, de but en blanc, sans honte ni quelconque gêne... Il lui avait dit je t’aime. Uuuuuuh. Ayame était heureux, mais il aurait aimé pouvoir le dire à Kenichi. Depuis le début, même avant qu’ils soient ensemble... Il voulait lui dire à quel point il tenait à lui, mais il ne savait pas comment le lui dire, aborder le sujet... il n’avait pas autant de culot que lui.
Ayame resta immobile devant tout le voyage, se penchant uniquement quand Kenichi le lui indiquait. Il n’aimait pas du tout cela, il avait peur que la moto ne s’étale, mais apparemment c’était si on essayait d’équilibrer que c’était dangereux. Le jeune homme s’habituait peu à peu à ce moyen de transport, mais savait qu’il faudrait plusieurs voyages avant qu’il se fasse à ce transport. Ils durent patienter une bonne dizaine de minutes avant de pouvoir accéder à la route menant à Disneyland - il y avait une monde fou. Mais là-bas, Kenichi trouva une place sans trop de mal, c’était l’avantage avec une moto. Il coupa le moteur et retira son casque. Ayame lui passa sa jambe par-dessus pour retomber de l’autre côté. Il tituba un petit peu et enleva le casque à son tour. Il secoua ses cheveux, tira un peigne de son sac et se repeignit en quelques secondes. Il le rangea et s’approcha de Kenichi. « Je ne veux pas vous vexer, mais, honnêtement... Je ne suis pas pressé de remonter sur ce machin. », fit-il avec appréhension. Ayame vérifia que personne ne regardait dans leur direction et piqua un baiser sur ses lèvres. Il ne reparla pas de ce que Kenichi lui avait juste avant le trajet, mais ses yeux brillants disaient tout.
Les deux jeunes hommes traversèrent le parking et se rendirent au caisse. C’était noir de monde, mais comme Kenichi avait déjà les tickets, ils purent prendre une autre file, plus courte. Ils attendirent tout au plus un quart d’heure. Pendant ce temps, Ayame sortit son porte monnaie et regarda ce qu’il avait en tout, en plus des dix mille yens donnés par sa mère. Elle était généreuse avec lui ; en fait, les dix mille yens n’étaient pas seulement pour les loisirs. Il le savait. Elle n’encourageait pas ses crises, mais avait trouvé une technique pour le responsabiliser par rapport à ses actes et le culpabiliser. Ayame soupira et referma son porte monnaie. Il avait largement de quoi acheter trente six cadeaux minimum. Il voulait lui aussi trouver un présent pour Kenichi, pas forcément à Disney... Bref un beau truc, pour lui faire plaisir. Il essayerait de le cuisiner pour trouver quelque chose qu’il aimerait avoir.
Ils passèrent au guichet, Kenichi tendit les billets et ils purent pénétrer dans le parc. Ayame n’y était pas venu depuis de nombreuses années. Ses parents voulaient y aller avec sa petite soeur, mais ils n’avaient pas encore eu le temps. Le jeune homme passa devant Kenichi et se précipita pour lire un panneau. Il sortit son plan de sa poche et repéra quelques attractions. « Kenichi ? Vous voulez commencer par quoi ? », demanda t-il. Ayame lui tendit les brochures qu’on leur avait donné à l’entrée. « Choisissez, je vous suis ! »
Honda Kenichi
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Sujet: Re: ➝ Honey Vanity ; Kenichi Mar 7 Juin - 14:21
Kenichi n’en pouvait plus de rire, la réaction de son petit ami était vraiment adorable. Il adorait le taquiner, mais se promit de le faire à petite dose, ne serait-ce que pour ne pas le vexer, après tout il ne faut pas abuser des bonnes choses et c’était bien vrai ! Il l’entraina près de sa moto pour la lui présenter et bien qu’elle soit magnifique et que le maigrichon l’avait touché avec des yeux ronds, quelque chose lui disait qu’il n’allait pas aimer leur petite escale à bord de cette machine. Cela dit, lorsque notre homme révéla à son amant leur destination, ce dernier n’eut de cesse de le traiter de fou et de l’embrasser, chose qui fit extrêmement plaisir à Kenichi, lui caressant la joue en lui volant un dernier baiser avant de hocher la tête.
« Les billets ne sont pas excessifs en comparaison des autres Disney, crois-moi. Et puis rien n’a de pris quand je te vois sourire de cette façon… »
Un joli compliment bien placé, avant qu’ils ne grimpent sur l’engin. Il lui dit qu’il l’aimait, sans honte, aucune avant de démarrer afin qu’il cogite sur ces seuls mots. Au moins, il ne risquait pas d’avoir les larmes de croco en descendant de la moto, avec ces mots, ce petit voyage… il avait de quoi être aux anges ! Une fois arrivé, après quelques virages que Kenichi prit tranquillement afin d’anticiper toute peur de son amour, il finit par ralentir et poser pied-à-terre, éteignant le contact pour ensuite aider Ayame qui tanguait dangereusement. Sa main dans la sienne, il le tira doucement pour entrer dans le parc, guettant du coin de l’œil les réactions du jeune homme, voir s’il appréciait vraiment et ça avait l’air d’être le cas, alors tout allait bien dans le meilleur des mondes ! Il n’avait pas pris la peine de répondre quand Ayame lui avait dit qu’il n’était pas pressé de remonter sur sa moto, juste un sourire, comprenant parfaitement. Mais… c’était une question d’habitude après tout ! Kenichi aimait beaucoup les sensations fortes et si ce n’était pas le cas d’Ayame, au moins, il pourrait compenser avec sa moto !
Il ne tilta pas immédiatement quand il entendit le « vous », lui tenant toujours la main après être rentré dans le parc qui était divisé en deux parties. Mais la seconde fois, il soupira, entrainant Ayame dans un coin pour l’embrasser goulument, un baiser qui dura quelques minutes, tout en s’assurant au préalable que son homme avait de quoi respirait. Lorsqu’il lâcha ses lèvres, il lui caressa la joue, lui faisant un clin d’œil suivi d’un sourire rassurant. Le pauvre ne devait pas comprendre et pourtant c’était sous son nez !
« Ayame… on est ensemble… on à quelques années de différences… et tu me vouvoie encore… que faut-il que je fasse pour que tu me dises “tu” ? »
Un sou entendu qui laissait vaguement ressortir le côté pervers du livreur. L’étudiant finit par reprendre la main de son camarade et amant, pour l’entrainer vers le parc d’attractions, déjà tout excité même s’il ne laissait entrevoir qu’un visage calme avec des yeux malicieux et vagabonds.
« On pourrait aller sur l’île des pirates ? Qu’est-ce que tu en penses ? »
Peut-être y aurait-il une activité potable à faire, d’ailleurs, une attraction serait la bienvenue ! Et au passage, il faudra qu’il s’arrête pour acheter des oreilles de Minnie à son cher et tendre, ne serait-ce que parce que, malgré son côté viril, Kenichi craquait littéralement pour les choses mignonnes . Évidemment, on s’en doutait étant donné le caleçon, le pyjama, les chaussons lapin… et par la même occasion, le fait qu’il soit avec un être adorable. Une petite peste ? Il ne l’aurait pas supporté bien longtemps, se sentir étouffer et étouffer son partenaire, très peu pour lui ! Soit, le sujet n’étant pas là, il l’entraina doucement vers le bateau, visiblement il y avait une attraction, une sorte de wagonnet avec quelques loopings en prime. Tout sourire, ils firent la queue, un gamin remarquant qu’ils se tenaient la main fut légèrement « choqué » et pour ce faire, Kenichi lui tira la langue. Surpris, le petit se mit à bouder, ne les regardant plus.
Ce qu’il pouvait adorer les gosses ! Mais seulement quand ils étaient bien élevés. Il ne tolérait pas l’irrespect et encore bien moins le manque d’éducation. Mais, étant donné le nombre de ces gens-là, se devait d’être le plus calme et le plus raisonnable possible afin de ne pas s’attirer les foudres de la moitié du monde. Avec le temps, on s’y fait, et lorsqu’on est intelligent, on sait parfaitement comment répliquer sans risquer la pendaison ! Eh oui… c’est ce qu’on appelle être diplomate et ce n’était pas donné à tout le monde, fort heureusement. Il caressa la main d’Ayame, histoire de le rassurer au cas où il aurait été gêné par la situation, ce qui risquait d’être le cas, connaissant le maigrichon. Il lui susurra quelques mots doux à l’oreille, témoignant du fait qu’il se fichait pas mal de ce que les autres pensaient. De toute façon, Kenichi avait bien réagit et… en cas de conflit savait comment se battre, mais n’en arrivons pas à ce genre de conclusion sans qu’il n’y ait de premier poing levé.
« Je suis presque sûr que tu vas vouloir voir le chat de Cheshire après… ça », murmura Kenichi dans le creux de l’oreille de son homme.
Évidemment, c’était à prévoir, il avait cru comprendre qu’Ayame avait une allure féline et ce n’était pas pour rien, à tous les coups, il avait quelques chats, seule véritable compagnie à laquelle il tenait plus que tout, mais à présent, il avait Kenichi et… ce dernier serait jaloux s’il accordait plus d’attention à ses chats qu’il ne lui en accorde. Il ne rechigna pas, ne sachant pas de toutes les façons, ce qu’il en était, se concentrant sur le wagonnet duquel ils approchaient lentement mais surement. Lorsque vint enfin leur tour, Kenichi vérifia à deux fois que la barre de sécurité ne se soulevait pas, prenant soin de lui tenir la main après qu’ils soient partis. Il n’avait pas peur, mais l’adrénaline commençait à monter ce qui promettait pour le jeune homme une courte nuit pour une journée qui promettait d’être bien remplie ! Si Ayame décidait de rester en sa compagnie, à tous les coups, il allait le couvrir de baisers, ne le laissant dormir sous aucun prétexte… si ce n’est peut-être sa propre fatigue.
Tsubasa Ayame
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Kenichi lui avait pris la main et l’entraînait plus loin. Ravi de ce contact, Ayame le suivait sans protester. Le parc, bondé était divisé en deux parties ; l’une étaient moins encombrée que l’autre et c’est là que le livreur l’emmenait. Il trouva un coin très, très tranquille où même pas un petit insecte voletait. Ayame se réjouissait de ce petit moment d’intimité avec son petit ami, même s’il n’était pas au programme. Il passa ses bras autour de son cou alors que Kenichi lui accordait un long baiser. Après cet instant, le lycéen ne le lâcha pas, profitant un maximum. Ce n’était pas tous les jours qu’ils pouvaient se voir, aujourd’hui était donc exceptionnel. Et le cadeau, magnifique ! Ayame sentait qu’il n’était pas au bout de ses surprises avec Kenichi, et cette perspective lui plaisait. Le livreur n’était pas en reste ; il lui adressa un clin d’oeil, qui fit légèrement sourire le jeune boulimique. « Ayame… on est ensemble… on à quelques années de différences… et tu me vouvoies encore… que faut-il que je fasse pour que tu me dises “tu” ? », lui demanda t-il. Ayame rougit et détourna le regard. Pour lui, c’était à tout normal de le vouvoyer, de lui manifester une marque de respect, pas seulement à cause de son âge, mais techniquement Kenichi était « plus élevé » que lui. Dans le niveau d’études, etc... Si Ayame ne le vouvoyait pas, il aurait l’impression de manquer de respect à son égard, comme une impolitesse - il aurait du mal à le vivre. Le jeune homme avait tout de même relevé le côté sous-entendu des dires de Kenichi. Il leva les yeux vers lui, qui s’apprêtait déjà à l’entraîner ailleurs. Ayame le retint et l’attira contre lui. « Attendez... » Impossible de changer l’habitude ! Mais il savait que Kenichi comprendrait. Que pour le tutoyer, il lui faudrait un peu de temps, quelques essais, quelques ratés, quelques réussites ! Ayame posa ses mains sur les joues et approcha ses lèvres pour s’emparer des siennes. Il lui donna un baiser très doux, synonyme de toute l’affection qu’il éprouvait pour lui. Bon, il devait arrêter... Ayame se recula - non sans regret - et les deux jeunes hommes partirent, Kenichi bien devant.
Le livreur était tout excité, comme un gamin de sept ans, Ayame le sentait. Kenichi regardait un peu partout, la main sur le front en guise de visière. « On pourrait aller sur l’île des pirates ? Qu’est-ce que tu en penses ? » « Pourquoi pas ? Je ne connais pas, ce sera l’occasion d’essayer », souffla Ayame, curieux de voir cette attraction. Il emboîta le pas de Kenichi, et après dix minutes de marche, ils arrivèrent à l’île des pirates. En chemin Ayame avait repéré quelques endroits qu’il voulait essayer, quelques boutiques à visiter. Il s’apprêta à en faire part à Kenichi mais faillit s’étrangler en apercevant l’attraction que son amant tenait tant à faire. Pour ne pas le vexer, Ayame afficha un sourire - un peu faux - et ils s’introduirent dans la file. Les ennuis n’étaient pas terminés ; un petit les fixait d’un air suspicieux, Ayame pâlit. Mais Kenichi se chargea de rabattre le caquet du petit en lui tirant vigoureusement la langue. Le boulimique parut surpris par cette répartie d’une d’un enfant, mais Kenichi, depuis leur arrivée à Disney, semblait être revenu au doux stade de l’enfance.
Son petit ami resserra sa main, pour le rassurer. Mais Ayame ne l’était plus, et il entendit à peine les mots murmurés à son oreille, très mal à l’aise. Presque brusquement, il retira sa main de celle de Kenichi. Il avait très chaud maintenant. Le livreur était dans un bon état d’esprit, plus serein qu’Ayame et il pouvait faire abstraction du regard des autres. Ce n’était pas le cas du lycéen, sa boulimie en était une preuve nette. Mais Kenichi n’était toujours pas au courant de ses problèmes et il n’avait pas envie de le lui dire. Il était convaincu depuis quelques jours que s’il lui disait, Kenichi allait le quitter. C’était même sûr ! Qui voudrait d’un pauvre et malheureux lycéen malade et incapable de s’assumer ? Le jeune homme baissa les yeux. Malgré tout, il n’aimait pas mentir à Kenichi. Ayame resta silencieux tout le temps de la file d’attente, les yeux fixés sur le sol. Il n’avait pas spécialement envie de voir la tête des gens autour de lui... Et encore moins l’attraction infernale dans laquelle il allait devoir monter. « Je suis presque sûr que tu vas vouloir voir le chat de Cheshire après… ça. », lui murmura Kenichi dans l’oreille. « Euh, oui, oui. Entre autres. » Ayame ignorait dans quel état il serait après quelques loopings. Pas très bien, probablement. Et maintenant il pensait à ses cinq chats, tranquillement endormis sur son fûton, comme d’habitude. Il les enviait, à ce moment...
C’était leur tour à présent. Raide comme un piquet, Ayame se glissa à côté de Kenichi, surexcité, qui vérifiait la barre de sécurité. Le lycéen avait une boule dans le ventre et contemplait le wagonnet et ses alentours avec une expression terrifiée ; il ne pouvait plus s’en lâcher. Il sursauta violemment quand le wagonnet se mit en route et s’accrocha à Kenichi comme si celui-ci était un gage de sa survie. Il ne lui tenait plus la main mais le bras. Lorsque s’amorça la première descente, Ayame eut le souffle coupé et ferma les yeux, recroquevillé sur lui-même. Ça n’avait pas commencé depuis trente secondes qu’il voulait déjà que cela s’arrête. Le vent lui sifflait aux oreilles, témoignant de la vitesse à laquelle ils allaient. Kenichi et les autres semblaient très contents, il entendait leurs « Waouh ! » et autres cris de joie. Ayame tenta alors d’ouvrir un oeil. Et le regretta aussitôt. Ils arrivaient sur le premier looping. Le jeune homme poussa un hurlement de terreur à réveiller un mort et crut qu’il allait s’évanouir. En quelques secondes ils passèrent le looping mais il y en avait un deuxième juste après. « KENICHI-JE-VEUX-DESCENDRE-DE-CE-TRUC... AAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » Ayame enfonça les ongles de ses doigts dans le pull de Kenichi, les yeux exorbités, décoiffé et le visage tiré. Il détestait cet engin, ce wagonnet, et ces cris de joie ! Ce n’était pas amusant, mais alors vraiment pas. « Je n’aime pas ce truc... Mais alors pas du tout... » Deux minutes plus tard, les wagonnets s’arrêtaient. Blanc comme un lavabo, Ayame sortit du petit véhicule, suivit de près par Kenichi. Il tituba jusqu’à la sortie de l’attraction avant de s’effondrer sur un vent. Il était livide.
Malgré l’état actuel d’Ayame - c’est à dire inquiétant - on ne pouvait pas cracher sur une petite victoire : Ayame était monté dans le wagonnet. Si ce n’avait pas été Kenichi, le jeune boulimique ne serait jamais monté dans ce qu’il qualifiait de « boîte en métal infernale », préférant rester sur la terre ferme. Mais il regrettait actuellement d’être monté dedans. Il se sentait très affaibli, et n’avait plus qu’une envie : manger quelque chose. Ses mains tremblaient toujours. Ayame se leva délicatement et s’approcha de Kenichi avec un pas incertain. « On pourrait aller manger quelque chose ? ... » Aussitôt dit, aussitôt fait. Un quart d’heure plus tard, ils avaient trouvé place à une table d’un des restaurants qui jonchaient de part et d’autre le parc. Ils étaient entourés, tout était noir de monde. Assis sur sa chaise, Ayame ne retrouvait pas ses couleurs et semblait exténué. Mais le jeune homme voulait reprendre des forces et continuer l’aventure dans le parc. Il n’était pas venu pour repartir trois quart d’heure après ! Et puis il était honteux d’avoir dévoilé une nouvelle faiblesse à Kenichi : il était terrifié par toutes les choses à sensations fortes. « Euh... Je... Excusez-moi pour tout à l’heure. » Rougissant, le lycéen baissait les yeux. Leurs commandes arrivèrent et Ayame engloutit sa maxi-glace pistache-noix-de-coco-coulis-de-framboise-bonbons-multicolores-m&ms (un vrai régal - composition par Ayame) avec un appétit féroce. « Dites... On pourrait faire des trucs... Plus tranquilles ? ». Ayame avala sa salive et reprit : « Mais ça me gêne... Je vous gâche votre après-midi... » La lèvre inférieure du jeune homme trembla. Il craignait d’imposer sa peur à son amant... Il voulait que lui aussi profite de sa journée. Une expression honteuse peinte sur le visage, Ayame regarda son petit ami à la dérobée, un peu craintif à l’idée d’une réponse négative de la part de Kenichi. « Et puis, vous savez... Vous me manquez tellement, je regrette de ne pas vous voir plus souvent. » Gné ? Aucun rapport avec le sujet actuel ! Ayame ne s’était même pas entendu le dire. Il n’avait qu’une envie : se cacher sous la table. Il était d’un rouge à faire pâlir de jalousie les plus belles tomates.
Honda Kenichi
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Sujet: Re: ➝ Honey Vanity ; Kenichi Ven 17 Juin - 14:05
En effet, notre homme n’avait plus rien à voir avec le Kenichi qu’Ayame avait connu. Il était effectivement revenu à l’époque de son enfance et ne comptait pas en sortir à moins de se retrouver dans une certaine situation, ce qui était possible avec le maigrichon. Il le laissa lui voler un dernier baiser, comprenant tout à fait qu’il lui faudrait du temps pour s’habituer à le tutoyer puis, se dirigea tout sourire vers le parc d’attractions en proposant une même, qui n’allait pas forcément plaire à son cher et tendre. Peu lui importait, sur le coup, il n’avait pas véritablement pensé que le lycéen n’aimait pas les sensations fortes, bien que ce soit d’une évidence à vous en percer les yeux… Dans la file, un garnement eut dans l’idée de les enquiquiner, chose qui ne tarda pas étant donné le tirage de langue de notre Peter Pan en herbe. Ayame devait se sentir très mal avec ce monde et également à la vue de l’attraction… mais il ne le fit pas savoir à son amant qui aurait décidé de quitter la queue qu’ils faisaient depuis près d’un quart d’heure, ne serait-ce que pour le bon plaisir de son adorable chéri.
Lorsqu’ils furent en position, l’host ne put s’empêcher de vérifier une énième fois que la barre de sécurité était bien mise pour tous les deux, il avait peur avec la maigreur de son homme que ce dernier ne s’envole et commençât à regretter d’autant plus lorsqu’il se mit à crier qu’il ne voulait pas. Trop tard, ça avait déjà commencé et il essayait tant bien que mal de détendre sa moitié, mais… c’était sans succès. Lorsqu’ils descendirent et qu’Ayame lui dit qu’il ne voulait plus faire ce genre de chose, Kenichi acquiesça, le suivant en formant une sorte de barrière avec ses bras, sans le toucher, juste pour prévenir en cas de chute. Il le laissa parler et se mordit la lèvre, l’ébouriffant en l’attrapant par la main pour le mener à un petit restau, indiqué sur leur carte et qui était à proximité. Il y avait un monde terrible, ce qui n’était pas non plus pour calmer le pauvre jeune homme. Lui qui était venu à la place d’une thérapie pour son cher et tendre… autant dire que le livreur n’avait pas fait les choses à moitié et qu’il s’y était mal pris !
« Non, ne t’excuse pas, c’est de ma faute, j’aurais dû prévoir. Pour la peine, tu choisiras ce qui te plait après qu’on ait mangé un morceau, d’accord ? »
Un doux sourire naissant sur le visage de l’host, prenait peu à peu place tandis qu’il s’étonnait de voir la taille de la glace qu’avait choisie Ayame et surtout ce qu’il y mettait. Il commençait sérieusement à se poser des questions, mais ne dit rien, ne serait-ce que pour ne pas offusquer le pauvre Ayame qui avait eu sa dose d’émotions fortes pour la journée. Il reprit d’ailleurs la parole pour expliciter ce qui l’embêtait et ça avait le don de rendre un peu plus guimauve notre homme retombé en enfance. La suite d’ailleurs lui montra bien l’inquiétude et surtout le manque qu’il avait procuré chez Ayame et le fit sourire. Il mangea sa glace, juste à la vanille, rien de plus, rien de moins et répondit tranquillement.
« Ayame, tu ne me gâches rien du tout, je suis content d’être ici avec toi, peu importe l’attraction que l’on fera… sauf bien sur la maison des poupées… mais… je suppose que j’y serais contraint après ce que je t’ai fait subir ~ »
Une perche de tendue et autant dire qu’elle n’était pas petite, chacun son tour et même s’il serait mal à l’aise et surtout très angoissé par ces vilaines poupées qui ressemblaient pour lui à celle que l’on voit dans les films d’horreur, franchement… il y avait de quoi se moquer de lui, un bon dossier au sujet de Kenichi. Ayame le verrait surement… du moins, s’il décide d’y aller. Puis, concernant ce manque, il ne put s’empêcher de s’assoir à côté de lui, s’étant donc rapproché pour l’embrasser sur le front.
« Je suppose que ça t’embête déjà bien assez d’être regardé par les autres, alors je ne prends aucun risque, mais… tu m’as manqué aussi. J’espère que l’on pourra se voir un peu plus les semaines suivantes ! »
Toujours, souriant, l’host finit sa glace, paya d’ailleurs pour les deux et s’indigna de voir le prix de la glace du jeune homme, disons que Disney n’était pas pour les plus démunis et c’était un comble en sachant que ce très cher Walter D. aurait été contre le fait qu’il faille payer autant ! Pauvre de lui, il devait se retourner dans sa tombe. Sans rechigner, sans siller, il paya, tirant une nouvelle fois la langue, mais cette fois-ci à la serveuse qui n’était pas aimable pour un sou.
« Vous avez choisi le mauvais endroit pour faire la tête… mais si je fais un sourire, vous en ferez un aussi ? »
Il tenta l’expérience, ne serait-ce que parce qu’il n’avait pas véritablement voulu faire bouder la serveuse, qui ne put s’empêcher de sourire et de repartir servir une autre table. Kenichi reporta toute son attention sur son très cher et tendre, déposant ses lèvres sur sa joue, très brièvement. C’était à croire qu’il était accro et ne pouvait s’empêcher de lui témoigner un peu plus d’affection à chaque fois.
« Une bonne chose de faite, même si on est à Disney… elle a du servir des millions de gens qui n’étaient pas compréhensifs… je connais ça, enfin… cela dit, qu’est-ce qu’on fait maintenant, on bouge ? »
Impatient ? Non, pas vraiment, il ne voulait juste pas que la serveuse revienne, du moins, il se faisait peut-être des idées, mais sa volonté à toujours vouloir aider pouvait nuire à son entourage, notamment à Ayame qui pouvait facilement être jaloux, alors qu’il pouvait avoir entièrement confiance en notre homme, fidèle, très fidèle. Mais ça, il ne pouvait pas encore le croire sur parole, du moins, peut-être que leur relation était encore trop fraiche pour qu’Ayame voue une totale confiance à Kenichi, c’était ce qui le chagrinait. Le monde était si peu rassurant qu’il ne pouvait en attendre autant des personnes qui comptaient pour lui.
Tsubasa Ayame
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Malgré tout, Ayame était soulagé d’être sorti de l’engin infernal. On avait pas idée d’inventer des trucs pareils ! Sourcils froncés, le jeune homme regarda l’attraction tandis qu’ils s’éloignaient vers un petit restaurant. Et maintenant, bien calé contre le dossier de sa chaise, face à une glace géante, il entendait bien reprendre du poil de la bête. Il restait néanmoins un peu courbé, toujours un peu honteux. Il avait eu des réactions de gamin de trois ans dans le wagonnet, il le regrettait... À presque dix-huit ans, il en paraissait quatorze, ayant cessé de grandir à cause de sa maladie (il aurait dû être plus grand) et avait peur de la moitié de ce qu’il voyait. Quoiqu’il en soit, il voulait faire des attractions qui mettraient moins ses nerfs à rude épreuve. La seule attraction rapide et qui faisait un peu peur qu’il supportait était à Disney Sea, l’Indiana Jones (peut-être parce qu’il était absolument fan de cette saga). Ayame s’empara de sa cuillère et commença à manger sa glace à toute vitesse, sans se douter qu’il pouvait paraître étrange à manger ainsi. Kenichi n’était pas un idiot, il devait se douter qu’il y avait un problème, mais Ayame était persuadé de bien cacher sa maladie.
« Ayame, tu ne me gâches rien du tout, je suis content d’être ici avec toi, peu importe l’attraction que l’on fera… sauf bien sur la maison des poupées… mais… je suppose que j’y serais contraint après ce que je t’ai fait subir ~ » À cette évocation, le lycéen leva les yeux vers son amant, une légère étincelle s’allumant dans son regard. « Pas de chance pour vous, j’aime cette attraction. » Ayame ne trouvait rien d’effrayant dans les poupées - probablement parce qu’il en avait dans sa chambre, hum - mais savoir qu’un homme dans le genre de Kenichi les craignait, ça, c’était, comment dire... ? Surprenant. Et ô combien amusant. Ayame retrouvait un peu de ses couleurs, au fur et à mesure qu’il mangeait. Il termina bien avant Kenichi, quoique la glace de ce dernier fut six fois plus petite. Kenichi semblait ravi qu’Ayame dévoile un peu de ses sentiments. Il fut surpris lorsqu’il s’assit à côté de lui et l’embrassa sur le front. Il le repoussa vivement avant de regarder de tous les côtés, avec cette expression sur son visage « si jamais quelqu’un nous voit... ! ». Ayame allait répliquer quelque chose mais la serveuse fit son apparition et il laissa Kenichi régler ses comptes avec elle. Il leva les yeux au ciel en entendant la répartie de Kenichi mais ne fit aucun commentaire. Le lycéen le repoussa une nouvelle fois lorsqu’il l’embrassa sur la joue. Il n’allait pas faire du charme à une fille pour ensuite vouloir le bécoter ! Vexé et jaloux, il se leva brusquement.
« Une bonne chose de faite, même si on est à Disney… elle a du servir des millions de gens qui n’étaient pas compréhensifs… je connais ça, enfin… cela dit, qu’est-ce qu’on fait maintenant, on bouge ? » « Oui, allons-y. »
Ayame mena la marche jusqu’à la maison des poupées (It’s a small world ~) et dut pousser Kenichi à l’intérieur, qui paraissait indécis. Comme il n’y avait pas trop de monde, les responsables laissaient une marge d’une voiturette-bateau entre chaque groupe. Ayame préféra monter après Kenichi, ne sachant pas si celui-ci se serait vraiment décidé à y aller. L’engin démarra et Ayame se pencha pour toucher légèrement l’eau. À sa droite, Kenichi n’avait pas l’air dans son assiette. Le lycéen leva la tête haute ; petite vengeance ! Il n’était pas méchant, et il pensait en fait ne pas faire l’attraction pour ne pas embêter Kenichi, mais le coup avec la serveuse lui avait fortement déplu. Sous des dessous timide et mal dans sa peau, Ayame avait comme tout homme ou toute femme une capacité maligne et coquine. Il voulait faire passer un message à Kenichi, il savait comment s’y prendre. Kenichi allait retrouver à ses dépends le « côté obscur » et pervers d’Ayame aperçu seulement une fois dans une faible mesure. Le petit bateau entra enfin dans la première salle, la musique leur sonnant aux oreilles. Ayame, le regard appréciateur, contempla chaque poupée avec une satisfaction visible. Il sentit Kenichi se recroqueviller auprès de lui. Il se tourna vers lui, le visage totalement dénué d’expression cette fois-ci. « Vous n’allez pas pleurer pour de malheureuses petites poupées qui dansent... Si ? Détendez-vous.. » Ou je vous détendrais moi-même, songea t-il mentalement. Le bateau, à ce moment-là, entra dans la deuxième salle.
Si Ayame regardait les poupées se dandiner avec plaisir et chantonnait la chanson, Kenichi semblait incapable de se détendre. Le jeune boulimique le laissa un peu mariner, jusqu’à la troisième salle. « Vous n’arrivez pas à vous détendre ? Il faut penser à autre chose... Faire autre chose... Regarder ailleurs... » Kenichi ne regardait plus dans sa direction, et Ayame en profita. Ce n’était pas tellement son genre de faire cela, mais le livreur savait le pousser dans des retranchements nouveaux. Le jeune homme posa sa main sur la cuisse de son amant et remonta délicatement. Il passa ses doigts sous sa chemise et en vint à toucher sa peau délicate. Il continuait à chantonner la chanson des poupées. Ayame glissa ses doigts sous son pantalon, tira sur l’élastique de son caleçon et le lâcha, avec un petit bruit de claquement. Il ne jeta même pas un coup d’oeil à Kenichi (même s’il se demandait quelle tête il pouvait bien faire). Enfin, ses doigts s’incrustèrent dans son caleçon et il caressa très doucement son membre. Il savait que seuls ses forts sentiments pour son amant lui permettaient de faire ça, il n’aurait jamais osé sinon. Et il en était sûr, un peu de Kenichi déteignait sur lui ! Ayame se décida enfin à se tourner vers son homme. Sans lâcher sa « prise », il posa son autre main sur sa joue, le fixa dans les yeux avant de capturer goulûment ses lèvres. Il refusa de le lâcher pendant presque une minute. Puis - à contrecoeur - il recula, enleva ses doigts de son caleçon et le laissa tranquille. Un léger sourire se dessina sur son visage. « Vous... Tu... es plus détendu maintenant ? » Puis il posa sa tête contre son épaule, et ce jusqu’à la fin du parcours. Il s’écarta de lui lorsqu’ils revinrent dans la salle principale.
Ayame trébucha en sortant du bateau et se rattrapa de justesse aux deux responsables qui étaient là pour les accueillir. Il les remercia et entraîna Kenichi avec lui à la sortie. Il avait déjà retrouvé sa timidité maladive, et on aurait jamais dit qu’il s’était employé à mettre sa main dans le caleçon de son amant. Il tourna son regard éteint vers lui. « Kenichi-san... excusez-moi... À votre tour de choisir une attraction. » Ayame lui-même se demandait pourquoi il avait un côté aussi malvenu. Il savait seulement que ce côté était apparu avec sa maladie, et qu’il se comportait parfois de manière très étrange. Bref... C’était au tour de Kenichi de choisir un truc à faire, maintenant qu’ils s’étaient fait peur l’un l’autre, peut-être les deux seraient-ils plus conciliants l’un envers l’autre. Ils se mirent en route, Ayame conservant une petite distance avec Kenichi. Il se refusait à se l’avouer vraiment, pour une si petite chose, mais le coup de la serveuse l’avait blessé. Mais il ne voulait pas le dire à Kenichi, il l’aimait trop pour cela, peut-être celui-ci pouvait se braquer. Parfois, la jalousie n’était pas de bon augure. Préférant passer à un autre sujet, Ayame aborda quelque qui lui tenait à coeur. « Kenichi-san... Après cette journée, quand est-ce qu’on se reverra ? » Sa voix tremblait un peu. C’était toujours un déchirement pour Ayame de quitter Kenichi, que ce soit pour deux semaines, deux jours, deux heures ou deux minutes.
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