Le vendredi était une chose merveilleuse. C'était le jour qui sonnait la fin d'une semaine de cours, et donc qui annonçait un petit répit. Pourtant, il restait encore un quart d'heure de cours ! Assis au fond de la classe, recroquevillé sur son cahier, Tsubasa Ayame écrivait sans relâche. Leur professeur d'histoire avait la fâcheuse tendance a parlé sans interruption, si bien que personne n'avait le temps de poser des questions. Pour parer à cela, Ayame avait trouvé une solution : il écrivait tout ce que le professeur disait, et arrivé chez lui, il synthétisait le tout pour former un cours concis et impeccable. Ayame aimait bien les cours et travaillait assidûment pour avoir les meilleures notes. Il pourrait ainsi intégrer une excellente université le moment venu, et se préparer de la meilleure façon pour les concours d'entrée. Il portait l'étiquette de premier de la classe, mais ce n'était pas un cadeau. Il était surtout inconnu, sa timidité maladive l'empêchant de se lier aux autres ; il voulait des amis, mais ne parvenait qu'à fuir, ne laissant aucune chance à qui que ce soit de se lier d'amitié avec lui. Si Ayame était conscient de ce problème, il avait de toute évidence des difficultés à le résoudre. Il n'avançait pas vraiment dans sa quête de l'amitié.
L'amitié n'était pas le souci du jeune homme. Depuis quelques années, il luttait contre la boulimie, une maladie d'origine mentale dont les effets se manifestaient par une consommation excessive de nourriture... Puis son rejet. Ayame se faisait régulièrement vomir. Les conséquences étaient fâcheuses pour sa santé, davantage ces derniers temps. Si Ayame descendait en dessous de quarante kilos, il serait emmené aux urgences illico presto, avec ou sans son approbation. Le jeune homme connaissait pertinemment les dangers pour sa vie, mais il semblait incapable de s'en sortir. Les crises étaient toujours là, la maladie aussi. Il craignait également que cette maladie se sache au lycée. Depuis ce matin Ayame était soucieux. Comme d'habitude, il avait dû grimper sur la balance, une grande ennemie. Elle avait affiché quarante virgule trois cents kilos. Il avait perdu quatre cent grammes en deux jours... Il était proche de la limite. Ayame avait réussi à éviter sa mère avant de partir, elle ne savait pas donc pas.

Mais c'était comme ça. Se surprenant la pointe de stylo en l'air, Ayame secoua la tête pour chasser ses pensées vagabondes. Le professeur n'avait toujours pas cessé son flot de paroles continu, et le jeune homme reprit ses notes. Le temps passa plus rapidement que prévu, et la sonnerie le fit sursauter. Sa trousse glissa et tomba sur le sol, Ayame perdit de précieuses minutes à ramasser ses affaires éparpillées. Cinq minutes plus tard, il sortait de la classe bon dernier. Le couloir était noir de monde, des discussions et des rires s'élevaient de partout. Ayame se faufila sans trop de difficulté, et descendit les escaliers. Il passa à son casier, dans l'espace où la moitié du lycée semblait s'être donné rendez-vous. Il rangea les livres dont il n'avait pas besoin, rangea plusieurs cahiers et papiers dans son sac à dos. Le week-end ! Cela ne l'empêcherait pas de revenir demain au lycée pour quelques trucs, mais c'était déjà ça. Ayame avait une bonne idée pour se détendre et prendre l'air.
Le club de danse ne se réunissait pas aujourd'hui, aussi Ayame n'avait pas besoin de s'attarder davantage. Et comme il n'avait pas d'amis, eh bien... Une raison de plus de quitter le lycée. Et quoi de meilleur pour se changer les idées qu'une bonne séance de shopping ! Il se demanda quel tête ferait son coach si ce dernier pouvait lire dans ses pensées. Enfin, faudrait-il qu'ils se rencontrent, le coaching n'avançait guère. Et Ayame était ravi d'échapper à cela pour le moment.

Se glissant entre ses camarades lycéens, le jeune homme atteignit le hall et sortit de l'établissement. Le métro n'était qu'à deux cent mètres d'ici, et les mains dans les poches, il s'y rendit sans presser le pas. Ayame comptait bien se rendre à Shibuya et écumer les boutiques. Quelques minutes plus tard, il sautait dans le train. Le trajet ne dura pas longtemps, et déjà le jeune homme sortait de la station, serré dans un groupe de salariés pressés. Il avait les jambes engourdies mais n'y prêta pas attention. Il était évident qu'avec son poids actuel, il avait des contraintes... Mais il n'écouta pas son corps, son truc, c'était l'habiller. Aujourd'hui il portait un pantalon noir, des bottines grises, ainsi qu'un pull très long aux manches larges. Une petit échappe blanche jetée autour de son cou complétait l'ensemble. Ayame se demandait s'il n'allait pas tenter d'intégrer une grande école de stylisme... Ce serait l'idéal. Et en parallèle, une élevage de chats, certainement, une de ses autres grandes passions (que sa famille avait parfois du mal à comprendre, mais bon ils étaient habitués maintenant).
Ayame remonta la rue dogen-zaka pour atteindre son lieu de prédilection le 109. Il y venait dès qu'il pouvait, ne pouvant s'empêcher d'aller fouiner dans les nouveautés. Il y en avait tous les jours, et c'était pour Ayame quelque chose de fabuleux. Au moins, les vêtements ne se moquaient pas de sa maigreur, se fichaient de l'amitié, et davantage de la nourriture. Ayame aimait se perdre des heures dans les rayons des boutiques.

Il entra dans la troisième boutique qu'il rencontra, une de ses favorites. Il consulta brièvement son portable pour regarder l'heure. Il n'avait pas besoin de prévenir ses parents de son escapade, ses derniers travaillaient, et sa petite soeur de quatre ans était chez sa tante. Ayame avait tout son temps, et profitait de ce temps de pause. Rentré chez lui, il travaillerait, évidemment. Il irait sur le net aussi, regarder des sites au hasard. Il jouerait avec ses chats, d'humeur maligne ces temps-ci. Il commencerait à préparer le repas pour sa famille, qui sera ravie de se détendre après une dure journée. Il constata amèrement que dans ses projets, le mot ami n'apparaissait pas. Il s'en voulait d'être incapable de s'en faire au moins... Le jeune homme ferma les yeux quelques instants. Il se sentait minable.
Pour se ragaillardir, Ayame parcourut les rayonnages et atteignit celui des T-shirts. Femme, homme, mixte, de toute façon tout allait au jeune homme à cause de son « androgynité », comme disait son père. Ce dernier aimait inventé des mots nouveaux, une qualité dont avait hérité sa petite soeur ; tel père telle fille ! Ayame ressemblait davantage à sa mère. Eh oui. Le jeune homme s'attarda dans ce rayon. Un t-shirt beige à motifs plus plaisait bien, mais aussi un autre à rayures rouge et blanche. Il les décrocha et les leva devant ses yeux pour mieux les voir. Il marmonnait tout seul.

« Celui-ci ? Il irait à merveille avec mon jean bleu et ma ceinture en cuir... Mais celui-là, avec une veste aux manches retroussées, un pantalon neutre plus garde avec des baskets délacées... »

Ayame poussa un soupir et baissa les bras. Il eut un sursaut en découvrant une personne derrière et fila se planquer derrière un mannequin. Tiens, c'était une fille de son club de danse, avec un nom allemand, Leise. Mais qu'est ce qu'elle faisait là ? Elle avait tendance à vouloir lui parler plus que d'habitude au club, mais fidèle à lui-même, Ayame était incapable de nouer la discussion. Mais il était impoli, là... Une main accrochée au pull du mannequin, il leva brièvement l'autre en murmurant un timide « Bon... bonjour. »
Il tenait toujours les deux t-shirts, posés sur son coude. Le jeune homme regarda à droite, à gauche, y avait-il quelqu'un d'autre avec elle ?

« Qu... Qu'est ce que tu fais ici ? », demanda t-il d'une voix à peine audible. « Il n'y avait pas de réunion a club de dan-danse, non... ? »

Il avait l'air terrifié.

Leise aimait beaucoup le vendredi qui apparaissant dans son esprit comme un jour béni. C'était le jour de l'apéro chez les Von Strusle, et , lorsqu'elle était enfant, son père et Lee Suk (elle n'appelait jamais ça mère par son prénom) se rendaient chez les voisins en laissant Derik, son frère, et Leise seuls chez eux. C'était la seule soirée qu'ils avaient de libre, ou ils se gavaient de chips et de coca devant la série du vendredi soir. La seule soirée ou elle n'avait pas à supporté sa mère. Depuis, elle adore le Vendredi, et même à plusieurs milliers de kilomètre de leur anciens voisins les Von Strusle perpétuent la tradition de l'apéro, laissant les enfants, donc Leise, seuls à la maison, et les adultes, Peter (le père) & Derik, chez les voisins. Leise à donc sont moment à elle et en profite pour squatter l'ordi de son père qu'est un superbe ordi. « un ordi delamortquituelaviequigèresagrand-mère » comme dirait Leise. Bref, pour l'instant, elle était en cour de maths, ça avait beau être sa matière préférée après le sport, le vendredi Leise ne pouvait s'empêcher de planifier sa soirée. De toute façon, elle avait pas besoin de suivre pour comprendre, les maths étaient innés chez elle. Parfois elle n'écoute rien du cour, parle avec sa voisine pendant les 99% de l'heure, puis, lorsque le prof pose une question à l'ensemble de la classe, elle à juste à regarder le tableau pour comprendre et savoir répondre. Alors que les ¾ ne pouvaient répondre tout en ayant écouté toute l'heure. Bref, elle avait donc sortit une feuille et depuis le début de l'heure elle faisait mine d'écrire le cour, levant la tête quand le prof s'arrêtait de parler ou quand un exercice était corrigé au tableau. En réalité, elle écrivait tout ce qu'il faut qu'elle fasse se soir, pendant qu'elle y pense sinon elle oubliera. Il ne restait que 5 petites minutes avant que l'heure sois terminée.

Le prof entendit la prière de Leise et lui dit de sortir du cour si elle le désirait tant que ça. Enfaite, Leise pensait que c'était plus de l'ironie qu'autre chose, que c'était une mis en garde, mais elle rangea sa feuille, sa trousse, ferma son sac, mis sa veste et sortit du cour. Le prof en resta sur le cul, ce qui rendit Leise heureuse.

La soirée commençait à merveille !

Elle descendit à son casier en prenant son temps, elle pris les livres qui lui servirait pendant le Week-End, et posa le reste dans son casier. A chaque fois qu'elle ouvrait le-dit casier, elle se disait qu'elle le rangerait mais elle oubliait à chaque fois. Trop peur de ne jamais avoir assez de temps. Et surtout, pas la moindre envie, elle avait beau se dire qu'elle rangerait cela, une fois arrivée devant elle était atteinte d'une flemingite aigüe, un autre mot inventé par ses soins, et repoussait l'occupation à plus tard. Mais la, elle avait 5bonnes minutes et le couloir tout à elle. Elle retroussa les manches de son pull U.S. Marchal, et approcha la poubelle de son casier. Une pionne qui passait par la se demanda ce qu'elle foutait avec la poubelle. Elle eut peur que la jeune fille se suicide, mais elle se dit que se suicider avec une poubelle n'était pas vraiment très pratique. Elle retourna donc à ses occupations et Leise les siennes. Elle vida son casier, jeta ses papiers, repris ses manuels de cuisines et la troisième paire de basket qu'elle n'utilisait jamais. Elle rangea ses affaires de danse dans le sac de danse et fit de même avec ses affaires de volley mais dans son sac de volley. Elle pris le sac avec elle. Lorsqu'elle le souleva, elle vit un tas de paperasse, elle allait tout jeter mais elle remarqua un '%' sur un des papiers. Elle regarda de plus prêt et vis que c'était un bon de réduction pour un des magasins de Shibuya, dans le 109. Elle n'eut pas besoin de réfléchir longtemps pour savoir que sa soirée elle la passera en compagnie de fringue plutôt que de son ordinateur.

Elle ne mis pas longtemps à trouver le 109. Elle adorait ce bâtiment, des tonnes de boutiques concentrées dans un même endroit. Elle se sentait bien dans les centres commerciaux, elle aimait le parfum des vêtements neuf, bien que pour la plupart des personnes ça n'avait pas d'odeur, pour elle ça avait un parfum enivrant. Elle aimait aussi les nombreux magasins de CD ou elle pouvait y passer des heures. Bref, c'est simple, elle aimait les CC.

A peine entrée dans le 109 qu'elle repéra déjà une boutique ou elle entra rapidement. La elle se rua sur les tee-shirts, tous plus magnifiques les uns que les autres. C'est alors qu'elle vit Ayame, du cour de Danse. Pas bavard pour un sous celui la, et super maigre en plus de ça..à peu près autant qu'elle. Pour une fille, ça passe, mais un homme..Elle avait décidé de lui parler, surtout qu'il avait en main un tee-shirt qu'elle convoitait. Elle avança donc en sa direction

Et Leise ria, elle s'arrêta vite lorsqu'Ayame partit en courant se cacher derrière un mannequin. Il avait l'air effrayé. Leise ne comprenait pas pourquoi puis elle analysa le personnage. Pas bavard, premier de sa classe, au club il ne parle à personne et s'enfuit des qu'elle lui parle, elle se demandait souvent ce qui ne tournait pas rond dans la tête du garçon puis, comme une lumière qui s'affichait dans les têtes des personnages de dessins animés, elle comprit. Il était timide voilà tout, d'accord, largement plus que timide, ça en devenait même maladif. Mais bon..elle avait décidé de lui parler. Elle n'aimait pas faire de shopping toute seule, yuyu et kotkot ne pouvaient pas venir. Kaori était jenesaisou et ne répondait pas à son portable. Elle avait bien aperçu Hanazawa pas loin, mais autant s'acheter une corde qu'allé parler avec lui. Il ne restait plus qu'Ayame.


«Bon...bonjour.»

Il venait de relever la tête, ça devait être la première fois que Leise entendait sa voix. Il n'avait pas l'air sur de lui , ni d'avoir une quelconque confiance et sa voix le trahissait. Elle aimait bien sa voix, elle avait l'air calme, posée, rassurante.

«Que..Qu'est ce que tu fais ici ? ..Il n'y avait pas de réunion au club de dan-danse, non.. ?»

«Du shopping, je rengeais mon casier quand..bref, j'ai un bon de réduction alors j'en profite. Non, sinon j'y serais en ce moment vu qu'il n'y a pas volley. & toi..tu shopping aussi ? »

À peine avait-elle sorti cette phrase qu'elle la regrettait déjà, évidement qu'il faisait du shopping, il ne serait pas la sinon. Puis, elle lui posait une question, comme s'il allait répondre. Elle regarda les étagères et trouva le pull rouge à rayure blanche et trouva le même juste à côté mais en rouge pale & gris. Elle avait un coup de cœur et regarda les tailles.


«Et merde,pas de XS.»

Leise jura toute seule en prenant un S.

«Bah, faudra juste que je le laisse entre les mains de mon père pour la machine..ça devrait m'aller après »

Elle tourna la tête et remarqua que le jeune homme la regardait bizarre. L'air de dire, du XS ? Au lycée ? C'est permis ça ? Puis elle se dit que ça ne pouvait être ça , il ne pouvait penser ça vu son androgynité. Elle ne savait pas trop quoi lui dire. Elle n'osait pas lui proposer à manger, mais ne savait pas quoi lui dire. D'habitude, quand elle en sait pas quoi dire elle parle de nourriture, mais ça n'avait pas l'air d'être le genre de sujets à aborder. Elle se lança quand même, après 5minutes de vide complet à regarder dans le vide. Fixant ayame.

«J'ai la dalle. Tu peux m'accompagner manger une glace ? J'ai trop envie d'une italienne là...bon je m'égare, j'aime pas manger toute seule..tu veux bien dit ?»

[HS : je crois que j'ai jamais fait de RP aussi long xD]

« T’as qu’à prendre les deux ! »

Tsubasa Ayame sursauta au plafond. Même si la voix était plutôt calme, presque amusée, il n’aimait pas qu’on le surprenne de cette façon. Il se réfugia derrière le mannequin, trois mètres plus loin, pour reprendre son souffle. Sa constitution assez faible ne lui permettait pas de faire tout ce qu’il voulait, et lorsque son coeur battait trop fort, il s’épuisait excessivement vite. Aussi il détestait qu’on lui fasse peur, c’était trop désagréable après. Mais Ayame n’était pas du genre à s’énerver, au contraire. On le voyait à peine derrière le mannequin, juste son oeil gauche et quelques mèches de cheveux. Finalement, il aurait peut-être dû rentrer chez lui tout de suite ! Là, il ne pouvait pas se défiler, c’était trop malpoli. Il prit son courage à deux mains et le poussa en avant. Ce n’était pas le moment de faire le peureux, même s’il n’y pouvait rien. Et puis, Leise n’était pas une inconnue, elle était dans le club de danse elle aussi. Après, Ayame ne savait pas trop quoi penser d’elle, gentille mais un petit peu casse-pieds et je m’en foutiste. C’était agaçant au bout d’un moment.
Ayame trouva tout de même la force de lui demander ce qu’elle faisait ici. C’est vrai, peut--être qu’elle l’avait vu partir et l’avait rattrapé - il y avait probablement une réunion du club de danse qu’il avait oubliée ! Le jeune homme en était malade rien que d’y penser. Il n’aimait pas causer du tort, et les réunions, les répétitions étaient importantes. Il s’était engagé après tout, il devait se tenir et faire attention aux horaires, etc. Fort heureusement, Leise le rassura tout de suite à ce sujet, et lui expliqua les raisons de sa venue.

« Du shopping. Je rangeais mon casier quand... Bref, j’ai un bon de réduction, alors j’en profite. » Elle fit une pause et reprit. « Non, j’y serai sinon, vu qu’il n’y a pas volley. Et toi, tu fais du shopping aussi ? »
« ... » Ayame s’écarta un petit peu du mannequin et murmura : « Oui. Tu as un bon de réduction ? Je n’ai toujours pas fini ma carte de fidélité, mais ça ne va pas tarder... »

En fait, Ayame ne savait pas trop quoi dire, alors il amenait la conversation sur ce qui l’intéressait le plus, en l’occurrence le shopping, les cartes de fidélités et les fringues. Déjà Leise s’était tournée vers les t-shirts, et semblait hésiter entre plusieurs, tous à rayures. Ayame aurait bien donné son avis, mais il n’osait pas trop. Le rouge et blanc l’aurait davantage mise en valeur ; le rouge et gris était très sympa, mais aurait convenu mieux à une personne formée différemment, avec moins de poitrine. Leise était mignonne, fine mais bien formée, ce haut aurait un mauvais effet et désavantagerait ses atouts. Enfin, ce n’était que son avis ! Il ne voulait pas se mêler de ce qui ne le regardait pas.
Leise continuait à farfouiller dans les vêtements à la recherche de sa taille. Ayame s’écarta définitivement du mannequin et retourna vers ses t-shirts. Il fit comme Leise le lui avait conseillé et prit les deux, mais il fallait la bonne taille - c’est à dire du S et il y en avait, heureusement. Leise parlait de son père qui arrangerait la taille du t-shirt - ce qui éveilla l’attention d’Ayame.

« Bah, faudra juste que je le laisse entre les mains de mon père pour la machine. Ça devrait m’aller après... »
« Euh... T-ton père est couturier ? »

C’était intéressant, si c’était le cas ! Mais Ayame n’oserait jamais demander à Leise si son père pouvait le conseiller sur certaines choses. Le jeune homme haussa les épaules et attrapa un troisième t-shirt, blanc avec des motifs bleu et argent - très joli. Il décida de le prendre aussi, et d’aller faire un tour au rayon pantalon, pour trouver quelque chose d’assorti. Leise avait aussi des projets, Ayame fut mal à l’aise en s’apercevant qu’elle le fixait. Ses joues rosirent et il détourna le regard. Il n’aimait pas son corps, et lorsque les gens le fixaient, il avait l’impression de déceler un certain dégoût. Il espérait pourtant se tromper. Mais il était vrai qu’on ne pouvait pas leur en vouloir, Ayame était conscient de sa maigreur, et de la gêne visuelle qu’elle pouvait occasionner. Mais c’était comme ça.

« J’ai la dalle. Tu peux m’accompagner manger une glace ? J’ai trop envie d’une italienne, là... Bon, je m’égare, mais je n’aime pas manger toute seule... Tu veux bien, dis ? »
Ayame était trop poli pour refuser. « Euh... ». Mais son rapport avec la nourriture était très particulier. Il ne pensait pas faire de crise, mais il devrait quand même essayer de se maîtriser le plus possible. « C’est d’accord... Mais, euh, avant j’aimerais faire rapidement un tour au rayon pantalon, s’il te plaît... »

Les deux jeunes gens se dirigèrent vers la rayon. Ayame serrait ses t-shirts contre lui, espérant vivement que son cerveau ne lui jouerait pas un vilain tour tout à l’heure. Il devait se contrôler, se maîtriser... Mais c’était tellement facile à dire ! Ayame n’était pas certain d’avoir la force nécessaire pour lutter ; il ne l’avait jamais eue.
Le jeune homme fit son choix assez rapidement, et opta pour un jean bleu foncé, avec des poches de derrière élimées. Ayame invita ensuite Leise à passer à la caisse, et la laissa payer avant lui. Heureusement, cette boutique n’était pas hors de prix, et le jeune homme ne se ruinait pas à chaque fois. De plus la vendeuse le connaissait bien, il passait tellement de temps ici. Elle lui fit une réduction sur les t-shirts puisqu’il en prenait trois. Il paya, prit son sac et sortit de la boutique avec Leise. Il s’arrêta au milieu de la galerie, regardant avec nervosité autour de lui.

« Euh t-tu veux aller manger où... ? »

« Du shopping. Je rangeais mon casier quand... Bref, j’ai un bon de réduction, alors j’en profite. » Elle fit une pause et reprit. « Non, j’y serai sinon, vu qu’il n’y a pas volley. Et toi, tu fais du shopping aussi ? »

« ... » Ayame s’écarta un petit peu du mannequin et murmura : « Oui. Tu as un bon de réduction ? Je n’ai toujours pas fini ma carte de fidélité, mais ça ne va pas tarder... »

« Oui..mais je l'ai eu avec le travail de mon père. Il travail dans une grosse boîte alors on lui donne souvent des plaquettes de bons en tout genre..je pioche juste un peu dedant sans qu'il ne sois au courant .. si tu veux, je peux t'aider à la terminer ta carte. » dit-elle en riant.

Leise, tout en regardant les vêtements, remarqua qu'Ayamae avait suivit son conseil, il prenait les deux pull. Elle se disait qu'ils lui iraient bien. Avec un corps fin comme le siens, c'était assez facile de se mettre en valeure lorsqu'on le souhaitait. Mettre des vêtements amples et larges ne servaient à rien. Leise à toujours pensé qu'être mince n'était pas un problème, même pour les hommes, et qu'il vallait mieux s'assumer que de porter des trucs qui n'allaient pas avec son gabarit. Elle trouva la taille du tee-shirt qu'elle voulait et elle décida de suivre , elle aussi, le conseil qu'elle avait donné à Ayame en prenant les deux, le gris et le blanc.

« Bah, faudra juste que je le laisse entre les mains de mon père pour la machine. Ça devrait m’aller après... »
« Euh... T-ton père est couturier ? »
Elle ria. «Non, il est juste pas doué avec la machine à lavé. Si bien qu'il rétrécit pas mal de truc. C'est plutôt chiant d'habitude, mais des fois ça sert..tant qu'il ne les feutes pas...Mais un père couturier ça devrait être le pied quand même»

La dernière phrase elle l'avait dite sans rigoler, sans esquiecer de sourires, elle était vraiment serieuse quand elle disait ça. Ayame haussa les épaules puis retourna au rayon tee-shirt, ou il en trouva un blanc , elle ne voyait pas bien d'ou elle était mais elle suposait qu'il y avait des motifs simples mais classes, surement colorés mais elle ne voyait pas lesquelles. * Celui la aussi lui ira bien ! * Elle avait envis de lui dire le prendre. Faut croire que se ne fut pas nécéssaire car il l'a mis avec les deux précédents. Elle le fixa, elle avait envis de rester plus longtemps avec le jeune homme, d'apprendre à le connaître..pour mieux le comprendre. Il avait un air limite horrifié lorsqu'il remarqua qu'elle le regardait. Comme s'il pensait qu'elle le regardait d'un mauvais oeil, en le critiquant interieurement. Ce n'était pas le cas.

« J’ai la dalle. Tu peux m’accompagner manger une glace ? J’ai trop envie d’une italienne, là... Bon, je m’égare, mais je n’aime pas manger toute seule... Tu veux bien, dis ? »
« Euh...c’est d’accord... Mais, euh, avant j’aimerais faire rapidement un tour au rayon pantalon, s’il te plaît... »
«Pas de soucis !.. Denke .»

Ils se rendirent au-dit rayon et le choix s'Ayame s'arretta rapidement sur un pentalon que Leise jugea classe, simple, estethique. Ensuite ils allairent à la caisse, Ayame laissa Leise payer en première. Elle donna son coupon de réduction et n'eut qu'un tee-shirt à payer sur les deux. Ce qui la rendit heureuse pour la fin de la journée. Ce fut au tour d'Ayame de payer puis ils sortirent du magasin.

« Euh t-tu veux aller manger où... ? »
« J'en sais rien » et elle rigola de nouveaux, mais avec un rire franc, celui que ses amis aiment tant. «A vrai dire, c'est la première fois que je viens ici depuis que je suis au Japon. »

Elle s'arrêta de parler pour éternuer. Elle remarqua un type qui lavait les carreaux d'un magasin pas loin d'ou ils s'étaient arrêter..elle suposa qu'il yavait de l'amoniac. Elle y était alergique, mais ça ne lui faisait pas grand chose, juste comme quand elle allait au soleil, elle éternuait.

« La dernière fois, je me suis arrêtée à cette boutique, » et elle indiqua la boutique qu'ils venaient de quitter « je suis restée tellement de temps que j'ai du rentrer après .. tu connais un coin ou on cherche ? »

Ils avancèrent et trouvèrent une glacerie. Une Gelateria. Leise arborait un sourire qui s'agrandissait à chaque mètre qu'elle faisait, à chaque mètre qui la raprochait du bonheur de son estomac. Elle regarda Ayame, pensant qu'il serait content lui aussi de manger une glace. Elle dut se tromper, le jeune homme paraissait Anxieux, stressé. Elle n'aimait pas ça. Elle avait l'impression que cétait de sa faute, et quelque part ça l'était.

«Tu sais, si tu n'aime pas les glaces, on peux faire aute chose. »

Elle ne dit pas ça pour avoir bonne consience, pour se dire que s'il veut allé dans la glacerie et qu'il a un problème ça ser de sa faute. Elle se sentait vraiment mal pour le garçon. Elle préférait sacrifier sa glace et passer du temps avec lui sans qu'il se sente mal plutôt que de la manger et d'être en compagnie d'un type malade.