Accordons nous sur un point, Reio est handicapé, atteint de mutisme depuis sa naissance, mais malgré l’appellation d’handicape qu’on lui colle au front, il ne c’est jamais considéré comme « défaillant », pour lui le monde n’a juste pas besoin de sa voix. Sa voix, il ne la connaît pas, personne ne la connais, et elle ne lui à jamais manqué. Lorsqu’il a véritablement besoin de communiquer, il est tout à fait capable de se faire comprendre. Ne serait-ce que par ses expressions, son regard, par écrit, le langage des signes, au fond un milliard de possibilités ce sont offertes à lui pour entrer en contact avec ses semblables, se trouvant même chanceux d’avoir trouvé au final plus de moyens que la plupart des êtres humains pour communiquer. Il considère sn mutisme comme un cadeau, même si il aurait préféré avoir le choix. Malgré tout il aime observer ses camarades avec discrétion, leurs modes de vie et tous ce qui va avec. Il ne se sent pas supérieur ou différent, il est seulement persuadé que ça place ce fera autrement que pour les autres, un point c’est tout.

CE QU’IL EST : gentil, poétique, intelligent, intransigeant, protecteur, jaloux, solitaire, colérique, ténébreux, effacé, méticuleux, loyal, franc, patient, instable, fière, possessif, bosseur, méfiant, rock’n’roll, attentif, de manière général plutôt joyeux bien que peu expressif.
CE QU’IL N’EST PAS : vaniteux, arrogant, irrespectueux, sociable, fauteur de trouble, calme, violent, charmeur, immature, égoïste, idiot, facétieux, méchant. Bien qu’il soit relativement facile à vivre, Reio à énormément de principes, même si parfois il s’aperçoit lui-même qu’il en fait un peu trop à ce niveau.
IL AIME : la musique classique, le rock, jouer de la guitare & du piano, étudier, Batman, la nourriture salé, aller au cinéma, les dessins animés, le noir, le blanc, les bracelets en cuir marron, les doc martiens, Audrey Hepburn, Gene Kelly, les chats & les lapins, les filles qui ont un joli sourire & les filles qui portent des kimonos, se promener dans les rues la nuit, nager, le jus d’orange, la pastèque, le printemps, lire, aller à des expositions, rester longtemps dans les rayons de la bibliothèque à feuilleter tous ce qui lui passe sous la main.
IL N’AIME PAS : la violence, les haricots verts et l’omelette, se sentir fatigué, que l’on dérange les cours, la foule, les ascenseurs, se faire remarquer, les gens qui s’énervent rapidement, l’Enka, ne plus avoir de batterie dans son MP3 , quand sa sœur ne lui donne pas de nouvelles pendant trop longtemps, Hulk, les pigeons, avoir les cheveux trop court, la guerre, la violence & tout ce qui va avec, être en retard en cours, Chuck Norris, les salles d’attente, les climatiseurs, le vin, que l’on doute de lui, qu’on le réveille, prendre un petit déjeuné, l’odeur de la cigarette.

Il n’y a pas d’histoire qui ne commence par une naissance, et il y a peu de naissance qui n’aboutisse à un cri, un premier cri, un cri de vie présage de santé et d’avenir. Mais Reio n’eu pas la chance de pousser ce cri qui s’étouffa dans sa gorge pour ne jamais émettre de son. La famille Kusawa, famille aux revenus et au statut moyen, de ces petites familles que l’on croise à qui ont dit bonjour, mais que l’on ne remarque pas vraiment, vivant dans un petit monde sans vagues. Madame Kusawa éleva ses deux enfants Reio et Nami (sa sœur aînée, parti étudier en Europe afin de devenir hôtesse de l’air) avec beaucoup d’amour et de patiente, offrant une maison saine et accueillante. Monsieur Kusawa employé de bureau, s’efforçait quand à lui de ramener à la maison de quoi subsister en paix. Mais face au handicape de leur fils, la famille Kusawa du modifier quelque peu son mode de vie. Mme Kusawa apprit le langage des signes avec son enfant, sa fille prit elle aussi quelques courts, quand au père qui n’avait pas vraiment de temps à perdre avec ça, suivit tout de même avec une attention toute particulière les études de son fils.
Très vite Reio montra de grandes capacités intellectuels, apprenant le langage des signes japonais et anglais, s’intégrant parfaitement dans une école composé d’élèves sans handicapes. Le jeune garçon prit très tôt des cours de piano, et montrât un vif intérêt pour cet instrument.
Contrairement à ce que peuvent penser la plus part des gens, ce n’est pas parce qu’il se sentait exclu vis-à-vis de son handicape que le jeune homme devient solitaire, mais ce fut à cause de sa vision du monde. Sans parole, Reio s’obligea à communiquer de plusieurs manières, et remarqua que le monde était fermé à toute tentative de communication et que la parole n’était qu’un prétexte, un faux semblant pour s’ouvrir aux autres. Ainsi il se forçat à ne plus communiquer que par la musique, apprenant la guitare de son propre chef, commençant à composer, à écrire de tout et n’importe quoi, ayant même une passion fugitive pour la photographie et la peinture.
Alors qu’il eut une vie plutôt facile jusque là, ce ne fut qu’a la fin du collège que le petit Kusawa rencontra des problèmes dans le milieu scolaire, mais pas au niveau des études mais plutôt de ses relations, en effet il fut victimes de sévices de la part des voyous de sa classe qui l’avait repéré comme plus vulnérable, et donc plus apte que les autres garçons qui faisaient tous parti de clubs de sport, à ce faire taper dessus. Mais c’était sans connaître Reio, qui malgré un physique plutôt malingre refusait de se laisser faire, allant même jusqu’à casser le nez d’un de ses bourreaux. Mais les parents du garçon prirent peur que cela n’empire, ou qu’il subisse de nouveau des représailles, ainsi ils désirèrent de l’envoyer dans une autre école pour ses études au lycée, et c’est ainsi qu’il entra à Jiyuu Gakuen. Ce changement provoqua en lui un sentiment d’impuissance face à sa propre vie, et il demanda donc d’entrer dans en internat dans l’école afin d’échapper quelque peu à la pression surprotectrice que ses parents avaient sur lui.
Contrairement à toutes les attentes, il ne s’inscrivit pas au club de musique, préférant composer pour lui-même, et garder ce moyen de communication entre les quatre murs de sa chambre. Il s’inscrivit au club de natation sous l’influence d’une impulsion inconnu, persuadé que dans un sport tel que celui-ci on ne susciterait pas de lui qu’il parle, et malgré ses piètres compétences en sport, il fut étonné de voir les progrès qu’il fit dans cette discipline en si peu de temps.
Maintenant qu’il est dans cette école, Reio se sent un peu plus libre, et mieux dans sa peau, n’étant plus vraiment considéré comme l’étrange garçon qui ne parle pas et qui est plus intelligent que les autres, enfin peut-être l’était-il encore un peu …
A l’arrivé des Kaze no Shounen dans l’école, Reio sentit le vent tourner, et ne fut pas étonné de voir le directeur lui proposer de prendre un coach ce qu’il refusa en bloc, il ne venait pas de se libérer de ses parents pour tomber sous une autre tutelle, maintenant il veut avancer dans la vie par lui-même, et il est bien décidé à réussir.